Qui se rappelle de la cousine du fraisier à fleur jaune ?
D’antan c’était un condiment très apprécié de nos aïeux.
Sa racine contient une huile essentielle dont l’odeur rappelle celle du clou de girofle.
La plante contient de l’ eugénol, constituant de base de l’essence de Girofle.
Si vous croisez une Benoîte Urbaine, du Latin Geum Urbanum lors de votre balade, déterrez un bout de racine, nettoyez avec le canif, comme le fameux polypode (réglisse sauvage), et la mettre en bouche. Effet saisissant garanti.
Cette plante a servi et sert encore à parfumer de nombreuses boissons, entre autre des vins aromatisés et des liqueurs.
Famille : Rosacées
Nom en Latin de l’espèce : Geum
Genre : Urbanum ( urbaine )
Du même Genre : Rivale (ruisseaux), Montanum (montagne)
Nom populaire : Herbe de St Benoît, Herbe de sang, Herbe de coeur, Herbe à la fièvre, Herbe du bon soldat, Racine bénie, Herbe de notre dame
Parties comestibles de la plante : Le rhizome, les racines, avant l’apparition des fluets les jeunes pousses en salade
Résident : On la trouve dans toute l’Europe, sauf la région méditerranéenne
En bref : La Benoîte ou herbe bénite, très commune, pousse le long des chemins et des haies. Fleurs jaunes solitaires, semblable à celle de la ronce ou du fraisier. Fruits crochus. On peut la qualifier d’amer et tonique.
Urbaine la Benoîte ?
Si la Benoîte est urbaine ( Urbanum ), c’est par opposition à ses deux soeurs dont une que l’on appelle des ruisseaux (Rival) et l’autre des montagnes ( montanum ).
C’est aussi sans aucun doute lié au fait qu’elle est capable de pousser entre les pavés de nos villes et villages.
Mais la Benoîte Urbaine reste une fidèle campagnarde des bonnes prairies naturelles.
Etymologie ( l’origine du nom Benoîte )
Benoîte, déformation de "plante bénite" en raison de ses bienfaits, elle se nomme d’abord "bénédicta" avant d’être abusivement consacrée à St Benoit.
Urbanum ne signifie pas que la plante pousse en ville, mais à proximité des lieux habités.
Le langage de La Benoîte
La résignation, l’humilité .
Description de la plante
Plante vivace, moyenne pouvant atteindre 50 à 60 cm de haut, tiges velues et rameuses portant des bouquets de 2 à 5 fleurs.
Long pédoncule d’un jaune d’or.
Feuilles pennées et divisées en foliotes inégales ( de 5 à 15 paires)
Fruits velus globuleux terminés par un style crochu facilitant la dispersion des semences.
En général on la trouve dans les bois, sur sol riche.
Vertus médicinales
De nombreux noms populaires font référence à ses propriétés : Herbe de sang, Herbe de coeur, Herbe de fièvre.
On l’appelle aussi herbe à feu, car la tisane servait à réduire le feu d’une mauvaise fièvre.
La racine de la Benoite est tonique, stomachique, astringente et fébrifuge.
On signale que des doses excessives peuvent avoir des effets désagréables.
En usage externe elle est vulnéraire.
On lui attribue aussi le nom de l’herbe du bon soldat, parce qu’elle était capable d’endormir des ardeurs difficiles à assouvir loin de leur bien-aimée ; ) Le sachet de Benoîte faisait partie du paquetage militaire.
On chuchote aussi que la Benoîte intégrait le trousseau des mères supérieures au couvent, elle permettait d’éteindre les fantasmes des jeunes religieuses.
En bref, la Benîte très connue pour ses vertus sédatives et calmantes, stomachiques et digestives, stimulante et non-aphrodisiaque.
Geum Urbanum sur la Table
La plus commune des Benoîtes, elle possède une ardeur arômatique très nette, le clou de girofle. Une saveur bien marquées avec une légère astringence.
S’utilise comme un condiment à la place du clou de girofle.
Epice exotique.
Avant l’apparition des fleurs, les jeunes feuilles de Benoîte peuvent être ajoutées en salade. Sèche, la racine perd de son arôme. Afin qu’elle en conserve le maximum, le séchage doit se faire avec soin, à l’abri de la lumière.
On dit que la Benoîte pourrait remplacer le houblon lors du brassage de bière : elle rendrait ce breuvage plus agréable et l’empêcherait d’aigrir. Cet usage loin d’être anecdotique, était si répandu autrefois que la Benoîte Urbaine fût longtemps cultivée. Surtout en Allemagne, où, au printemps on mangeait également les feuilles crues en salade, ou cuites comme légume. Consommée comme telle, l’herbe de st Benoit offre ce qu’elle a de meilleur, ses vertus médicinales.
En Amérique du Nord on l’utilisait pour préparer un breuvage au goût proche de celui du chocolat, une odeur agréable mais avec peu de goût.
Dans certaines régions, on fait macérer la racine avec du zeste d’orange dans du vin pour le parfumer.
Recette de Vin aromatisé simple
Mettre à macérer pendant huit jours dans 1 L de Vin
– 50g de racines fraiches
– Filtrer et laisser vieillir avant la dégustation
Ressources des informations :
– Moutsie & Gérard Ducerf , "récolter les jeunes pousses des plantes sauvages & comestibles", édition Terran.
– L’herbier oublié, plume de carotte
– Le régal Végétal, François Couplan
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